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1 mars 2008

Robert PLANT / Alison KRAUSS

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Robert PLANT / Alison KRAUSS "Raising sand"

Voilà un duo inattendu. Qui aurait cru un jour en un album entre le chanteur de Led Zeppelin et la jeune chanteuse américaine Alison Krauss plutôt connue dans le monde bluegrass et country. Et pourtant il est là cet album et plutôt bien réussi d'ailleurs.

Comme Plant l'a déjà fait souvent, cet album est bourré de reprises. Les titres présents sont ici plutôt anciens remontant souvent aux années 60 et même 50. On notera malgré tout une reprise d'un titre que Plant avait écrit avec
Jimmy Page pour l'album "Walking into Clarksdale" sorti en 1998. Il s'agit de "Please Read The Letter".

Produit par
T Bone Burnett,  Plant imprègne les titres de toute son âme et entraîne à sa suite une Alison Krauss transformée. On retrouve souvent les tons des albums solos du chanteur de Led Zep, en plus dépouillé sans doute. En effet, l'ambiance se veut intimiste et l'ensemble est finalement très acoustique.

"Rich Woman" est une chanson de 1955 écrite par Dorothy LaBostrie et McKinley Millet ou les voix de Krauss et Plant se complètent à merveille jusqu'à presque se confondre et que les arrangements ont ce côté hypnotique qu'on pouvait trouver sur le dernier Plant. Douceur et mélancolie pour "Killing The Blues" de Roly Jon Salley. Si notre ami Robert prend souvent le dessus avec sa voix imposante, sur "Sister Rosetta Goes Before Us" de Sam Phillips il laisse la vedette à Krauss se contentant de sobres backing vocals. L'ambiance du morceau est baignée de banjo et de violon pour des arrangements brillants tout en étant dépouillés.

"Polly Come Home" de Gene Clark (1969) est baigné de tristesse. Il se déroule très lentement avec cette fois Krauss aux choeurs. Tout le contraire, "Gone Gone Gone (Done Moved On)" de Phil et Don Everly (1964) fait très rock'n'roll malgré des tons unplugged sauf pour la guitare. Gene Clark est à nouveau à l'honneur avec la reprise de sa chanson "Though The Morning, Through The Night" (1969). La voix claire de Krauss tient la vedette nous berçant de douces mélopées.

Puis, Plant reprend son
"Please Read The Letter". Un grand bain de mélancolie amplifié par un violon et de superbes voix. "Trampled Rose" est de Tom Waits et Kathleen Brennan. A l'écoute de cette version on la croirait écrite pour Plant pourtant c'est Krauss qui chante seule. Un jour peut-être aura-t-on l'autre version qui doit sans aucun doute valoir son pesant d'or. "Fortune Teller" est une chanson de Naomi Neville datant de 1962. Avec seulement trois musiciens, l'ami Robert se l'accapare de belle façon lui donnant une seconde jeunesse. La rythmique est tout en percussions, basse comprise.

"Stick With Me Baby" est de Mel Tillis (1960). La reprise est plus classique et séduit peut-être un peu moins. Il manque un petit je ne sais quoi. Par contre, "Nothin'" de Townes Van Zandt (1970) est absolument superbe, subliminal même, avec sa guitare déchirante, la voix énigmatique de Plant soutenue par le violon et une ambiance imprégnée de l'âme de son dernier opus solo. C'est une des perles de la rondelle. Krauss reprend le dessus avec un titre qui lui va comme un gant à savoir "Let Your Loss Be Your Lesson" de Milt Campbell. Enfin, le traditionnel "Your Long Journey" clôture l'album par un duo moyennement intéressant.

Finalement, les fans de
Robert Plant vont bien se retrouver dans cet album en duo avec Alison Krauss. Ils y retrouveront l'ambiance du dernier opus "Mighty Rearranger" et rien que cela vaut son achat.

Music in Belgium 

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