la musique autrement
COULEUR un autre regard sur la musique
On se retrouve tous les mercredis de 14 à 16 heures sur 94.5 TRIAGE FM
E.mail : TRIAGE.FM@WANADOO.FR
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Historique
RADIO TRIAGE : UNE AVENTURE HUMAINE DEPUIS 1981
Vingt-sept décembre 1981, 22 heures et des poussières : des voix nouvelles se font entendre sur la modulation de fréquence, dans un rayon de quelques kilomètres autour de Migennes. Radio Triage vient de pousser « son premier cri ». La plus ancienne radio associative de Bourgogne a grandi contre vents et marées, prônant la liberté de parole et l’éclectisme. La volonté de créer une radio libre et associative est apparue en septembre 1981 - cinq mois après l’élection de François Mitterrand, qui avait promis de mettre un terme au monopole d’État sur les ondes FM - sous l’impulsion d’Alain Vincent, alors maire adjoint, et Jean-Paul Cazamayou.
« L’idée de départ était d’être au service du mouvement associatif migennois », raconte Alain Vincent. « Ça s’est fait naturellement, au fil des rencontres. D’un côté, il y avait des passionnés, notamment au sein de l’association « 10 heures de l’après-midi », dont certains faisaient un peu de radio. De l’autre, la municipalité de Migennes a compris que la ville, de par sa spécificité, méritait d’avoir son propre média ».
Née dans un sous-sol
Placée sous la présidence de Max Chatelin, l’association Radio Triage est publiée au journal officiel du 10 novembre 1981. Grâce à une subvention municipale exceptionnelle, elle acquiert son premier matériel de diffusion, une petite station émettrice. Jean Courtial, technicien de Télédiffusion de France (TDF) à Auxerre, apporte ses lumières et, en l’espace de quelques semaines, le studio est opérationnel… dans le sous-sol d’un pavillon. « Le matériel était placé juste à côté de la chaufferie, ce n’était pas l’idéal. En plus, l’endroit était très petit ».
Peu de temps après, la radio emménage dans de nouveaux locaux plus spacieux : un appartement situé au 7e étage d’une tour des Mignottes.(Aujourd’hui, disparue) Elle émet alors deux heures quotidiennement. « Notre ambition, à l’origine, était d’émettre une vingtaine d’heures par semaine, six jours sur sept ». Mais ce n’est qu’un début. Le pas est franchi grâce à l’arrivée de nouveaux techniciens et animateurs bénévoles, dont Bernard Moraine, qui crée l’émission Studio Libre. « La grille des programmes est montée en puissance rapidement, passant à 60 heures hebdomadaires ».
Liberté de ton
Radio Triage restera sept ans dans son studio de la rue Ernest-Lavisse, avant de s’installer, en 1989, avenue Jean-Jaurès. Entre temps, Bernard Moraine est devenu président et a insufflé au média local une liberté de ton qui ne s’est jamais démentie. « On voulait être le plus exact reflet de la population », explique-t-il. « Cela signifie le respect de la laïcité et de la diversité politique. Toutes les tendances politiques ont été représentées à la radio, à l’exception des extrêmes. Cette diversité, cet éclectisme, est, bien sûr, appliquée dans la programmation musicale ».
Selon Alain Vincent, « Bernard Moraine à une grande qualité : il est diplomate, très ouvert. Il a réussi à faire de Triage une radio généraliste et multiculturelle, une radio de Pays sous forme de mosaïque, dans l’intérêt et le respect de chacun. ».
Sans forfanterie mais avec une certaine fierté, les piliers de la radio associative portent un regard ému sur ces 25 années. « Faire des enfants, c’est bien. Les élever, c’est mieux. Certains administrateurs de la radio l’ont conduite au delà de la majorité », souligne Alain Vincent. Et Bernard Moraine de conclure, provisoirement : « Quelle belle aventure humaine, avec des moments durs, mais aussi des moments passionnants ».
En 2002, Président depuis 19 ans, Bernard Moraine a quitté la présidence et a été remplacé par Lucien Schindler à la tête de la radio locale. Sympathisant de la radio depuis sa création, ce dernier anime aussi une chronique du temps depuis une douzaine d’années.
Bernard Moraine avait succédé à Max Chatelain (1981-1982) et Jean Courtial (1982-1983) à la présidence de Triage FM en 1983. « J’ai décidé de quitter la présidence pour devenir directeur d’antenne et rédacteur en chef » a expliqué Bernard Moraine.
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HUBERT FELIX THIEFAINE
scandale mélancolique
2005
Hubert-Felix Thiéfaine serait-il en train, après presque 30 ans d'une carrière sans faille, d'être remarqué par les médias? C'est en tout cas ce que l'on peut se dire en le voyant apparaître à la télévision plus souvent que d'habitude.
Quitterait-il son statut d'artiste maudit pour entrer dans la lumière du showbiz, comme tiré par les jeunes pousses de la chanson français que peuvent être Cali, Mickey 3D ou encore JP Nataf ?
L'album qui réalise donc l'exploit de faire apparaître le grand monsieur dans les médias s'appelle Scandale mélancolique. S'il contient toujours les textes déchirés et surréalistes qui font le charme du personnage, il se démarque des précédentes productions par de nombreuses collaborations et une musique s'éloignant du classique rock qui lui collait un peu trop à la peau.
Passons directement à la perle de l'album, "Gynécées", splendide duo avec Cali qui parvient à mêler derrière leurs deux voix l'univers poétique de Thiéfaine et la musique entraînante de Cali. Idem pour la "Confession d'un never been" où JP Nataf place un support musical idéal à une chanson dans le plus pur style noir et imagé du chanteur pour un grand moment de l'album ("Ça sent la vieille guenille et l'épicier cafard dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'amour où les noirs funambules du vieux cirque barbare se pissent dans le froc en riant de leurs tours").
La diversité des compositeurs permet même de ravissantes surprises comme "Last exit to paradise" où l'on imaginerait presque le franc-comtois s'acoquiner avec les guitares de the Kills tandis que Angèle David Guillou lui donne la réplique [Angèle David Guillou, c'est une chanteuse qui vit à Londres, qui prépare un album solo et qui joue aussi sous le nom de Klima] ou encore "Télégramme 2003" lorsque les guitares d'Elista se mêlent à une jolie ballade. Michael Furlon (Mickey 3D) lui écrit la musique des "Jardins Sauvages" et Boris Bergman prend même sa plume pour laisser Hubert-Felix chanter pour la première fois un texte offert sur "That angry man on the pier" à la fin de l'opus.
L'ensemble se tient très bien et si l'on peut parfois regretter les portraits de dingues et de paumés qu'il nous offrait il y a bien longtemps, on se réjouit que Thiéfaine soit toujours là, avec sa folie, ses textes uniques et qu'il soit désormais adulé par une nouvelle génération d'artistes et un public toujours fidèle depuis trois décennies
LIENS
IBUSO METALLISTICésur TRIAGE FM 94.5
mercredi 12h35 / 14h
http://www.ibuso.over-blog.com
ssion pour toutes les tendances rock dur, a12h35 - 14h
SO LA PLAYLIST'IC
La playlist officielle du MusicBuro
Le Dimanche 16h -18 h
d'autres liens et adresses fréquentables
http://www.allmusic.com/ Cette immense encyclopédie répertorie tous les courants musicaux : rock, country, gospel, jazz, blues, rap, reggae, folk... ( en anglais)
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Demandez le programme: 28_me_GRILLE_DES_PROGRAMMES_
RY COODER
YAT-KHA
YAT-KHA – Tuva.Rock 2003
(Yat-Kha Records / Night & Day)
Co-fondateur du groupe traditionnel touvin Huun-Huur-Tu, Robert Kuvezin a reçu une formation de chanteur diphonique des plus classique Passionné de rock occidental, il fonde avec d'autres musiciens touvins le groupe Yat-Kha, du nom d'une grande cithare typique de la région. Alors que Kuvezin a une façon très particulière de pratiquer le chant diphonique popularisé en occident par les moines tibétains, on pense parfois à Arthur H. ou à Tom Waits, le groupe ajoute également une joyeuse électrification aux traditions
Albert KUVEZIN avait confié qu’il souhaitait donner un son plus «live» en restituuant l’énergie virulente délivrée en concert. Ce nouveau disque annonce la couleur : Tuva.Rock.
Dès les premières notes de Come Along, on réalise que YAT-KHA a tenu parole avec brio : on a bel et bien affaire à du rock des steppes, avec guitare hendrixienne tout azymuth, chants gutturaux aux profondeurs subjuguantes (Albert KUVEZIN et Radik TIULIUSH au créneau), vièles traditionnelles grinçantes, basse électrique dynamique et batterie chamanique éloquente. Et surprise : KUVEZIN chante quelquefois en anglais ! Les saignants solis de guitare dans Langchyy Boom, Dorig Daiym et le riff plombé d’un Coming Bouddha s’inscrivent dans une esthétique rock très caractéristique La fusion entre l’héritage traditionnel touvain et la tentation électrique occidentale atteint dans cet album son apogée stylistique. Le morceau éponyme à l’album s’affiche du reste comme un hymne non officiel du rock underground de la République de Touva. Tuva.Rock est en tout cas un plaidoyer obstiné et vigoureux pour l'ouverture d’autres voies musicales trans-genres et hors frontières.