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31 décembre 2007

KINGS OF LEON

Because_20of_20the_20timesEn entendant « Trani », un extrait de leur premier album, « Youth and Young Manhood » (2003), Bob Dylan aurait déclaré : « C’est un putain de bon morceau ». C’était en effet un très bon album en partie autobiographique. Le deuxième, « Aha Shake Heartbreak » (2005), l’était plus encore et parlait de violence, d’amour et de sexe. Le troisième "Because of the  times" est plus expérimental, sombre et désenchanté à la fois mais leur musique est toujours un mélange de « southern », de « punk » et de « garage rock » original et comprend des compositions très variées.

« Knocked Up » dévoile une des conséquences prévisibles de leur vie nouvelle assez dissolue abordée sur leur précédent opus : Caleb Followill évoque sa paternité et la volonté de la fille de garder l’enfant malgré les obstacles. Voilà pour le côté croustillant. Sur le plan musical, ce très long morceau est parsemé de riffs tranchants qui rappellent The Edge sur un mid tempo original boosté par la voix si particulière du chanteur.

Sur un rythme « punk », « Charmer » est plus sarcastique avec ses cris de bête et son évocation de l’infidélité de la femme du pasteur tandis que « On Call », sorti en simple, contient tous les ingrédients qui font le succès du groupe produit par Ethan Johns et que la voix s’impose sur « McFearless », qui exhibe les riffs du groupe, bien soutenu par sa rythmique, avec un batteur inventif à la frappe nerveuse qui s’amuse à brouiller les pistes.

« Black Thumbnail » flirte avec les classiques du « punk rock » de la fin des seventies mais est néanmoins scellé par la marque de fabrique très personnelle du groupe. « My Party » voit apparaître les fameux roulements de tambour d’un Nathan Followill décidément surprenant, bien aidé par son frère Jared à la basse. « True Love Way » donne le signal de la partie la plus aventureuse du groupe. La voix est toujours aussi particulière et laisse apparaître les signes avant-coureurs d’une refonte du répertoire du combo, qui ne ressemble vraiment à aucun autre, même si les riffs de guitare font parfois penser à U2, avec qui ils ont tourné.

Entre « rock indie » et « alternatif », le sautillant et virevoltant « Ragoo » ne s’éloigne pas du climat général de l’album et le jeu de guitare y est toujours aussi décisif. A peine plus doux, « Fans » est aussi un morceau folksy assez surprenant et la guitare y tient comme toujours une place prépondérante, avec le style propre à The Edge en filigrane, mais il contribue à la grande variété de l’album et en constitue un des meilleurs morceaux. Cette fois, la batterie tient un rôle plein de sagesse. A son tour, « The Runner », autre titre folksy, illustre le caractère plus expérimental de l’album. La voix en est un élément essentiel mais le thème musical drivé par la batterie est bizarroïde.

Introduit par une ligne de basse classique mais impressionnante, « Trunk » accentue encore cette impression d’expérimentation à travers les diverses intonations de la voix et le jeu syncopé de la guitare où la réverb joue un rôle central. Au début de « Camaro », on croirait entendre un essaim d’abeilles mais le thème du morceau a tôt fait de rectifier le tir : à grand renfort de guitare, on est en plein trip motorisé. A nous les grands espaces … « Arizona » est un mid tempo assez proche de la ballade mais la voix de Caleb Followill, infatigable, lui donne une coloration particulière. De nouveau, la basse se met en évidence et elle contraste avec le jeu pour une fois assez discret de la batterie.

Excellent album qui confirme tout le bien qu’on pense de ce groupe du Tennessee influencé par la musique européenne et notamment par son aspect inventif. Chaque album constitue une évolution pour ce groupe qui mélange les genres mais semble savoir où il va. Music in Belgium

Kings of Leon est un groupe composé de trois frères Followill et un cousin. Un groupe en famille donc, originaire du Tennessee. Nathan, Caleb et Jared, les trios frères, sont très tôt baignés dans l'univers musical car très tôt, ils côtoient les églises du sud des Etats-Unis, leur père étant prêcheur de l'église de Pentecôte. Le destin pousse ensuite Nathan, Caleb et Jared à déménager pour Nashville où ils forment un groupe en 2000 avec leur cousin, et dernier venu Matthew. Kings of Leon prend racine. Pour la petite histoire, le nom du groupe est une référence au père et grand-père des trois frères qui se nommaient tous deux Léon.

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