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24 décembre 2007

The CORAL

51KhZH3iaULTHE CORAL " Roots & Echoes

Le précédent disque de The Coral s'appelait "The invisible invasion" : presque une prémonition, les Liverpuldiens ayant failli se saborder après une tournée de promotion trop longue et des tensions au sein du groupe. Avec quatre Lp et une poignée de Ep entre 2001 et 2005, c'est donc une pause inhabituellement longue qui prend fin pour The Coral. Le temps de se replier sur les fondamentaux : la musique, celle de leurs influences psyché-pop sixties (ça c'est pour les "roots"), pour en proposer une brillante variation contemporaine (les "echoes" ?).

Depuis leurs débuts il y a dix ans, The Coral ont toujours été bien accueillis par la presse, et ils ont des amis bien intentionnés dans le business, comme Noel Gallagher d'Oasis (de Manchester, tout se perd ma bonne dame) qui leur a prêté son studio d'enregistrement pour "Roots & echoes". Malgré une qualité d'écriture constante, le groupe ne touche qu'un public relativement restreint, la faute aussi à un certain manque de charisme qui tient en partie au côté inactuel de leur son. The Coral a le culte de la mélodie, dans un emballage sixties très fort d'autant plus marqué par un régionalisme musical très présent : à la différence de tant de groupes qui jouent un rock sans attaches, The Coral vient de Liverpool et cela s'entend. Une tradition mélodique qui remonte bien sûr aux Beatles, et qui a perduré jusqu'aux guitares cristallines des La's. L'esprit du Mersey Beat est toujours là…

De par leur exposition médiatique, The Coral représente par rapport à toute une génération de groupes revivalistes une sorte de "partie émergée du garage". On est berné par le réel talent du groupe à bâtir sur chaque titre un univers fort, bien que chargé en références (notamment américaines) que ceux de leur génération n'ont pu connaître que grâce à des objets culturels. Le folk-rock psychédélique et les harmonies vocales de "Who's gonna find me", "She's got a reason", rappellent Crosby Stills Nash & Young. "Remember me", avec orgue farfisa et guitare rageuse, est une chanson garage parfaite. "Fireflies" réussit à mêler la clarté d'accords ouverts à la Roger Mc Guinn (Byrds) avec le groove hypnotique et dansant des Seeds, ou des Doors ("She's got a reason", sur laquelle la guitare s'extrait en hurlant de la chanson comme sur "A house is not a motel" de Love). James Skelly y croone comme Jim Morrison – une voix mâle, adulte, à rebours des minets qui font l'actualité. En milieu de parcours, "In the rain" et "Not so lonely", respectivement nerveuse et tranquille, sont moins fulgurantes. "Cobwebs" est par contre une totale réussite pop-folk acoustique, avec une rythmique souple et une guitare électrique en guirlandes. The Coral sait doser ses effets, et ce n'est que sur "Rebecca you" que les cordes prennent les devants – là encore, on sait de quoi on cause à Liverpool, depuis les Pale Fountains jusqu'à Shack des frères Head (qui tournent avec eux en ce moment).

Il importe peu que The Coral soient des copistes super doués. A l'écoute de "Roots & echoes", on en vient à oublier le groupe (leur look, leurs tronches) et on compare les mérites respectifs des chansons. Ici rien n'est plus important que les chansons, et elles sont excellentes. Sefronia

La bio du groupe :the_coral

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